Généralités

Le vanillier est une liane souple et peu ramifiée, de la famille des Orchidacées, qui se développe par croissance du bourgeon terminal, formant de longues pousses qui s’élancent à l’assaut de leur support sur plus de dix mètres.

Les feuilles, disposées de manière alternée de chaque côté de la tige, sont planes, entières, ovales avec le bout pointu, environ trois fois plus longues que larges et peuvent mesurer jusqu’à une quinzaine de centimètres.

La tige et les feuilles sont vertes, charnues, gorgées d’un suc transparent et irritant. Au nœud d’insertion des feuilles apparaissent des racines aériennes qui permettent à la vanille de s’accrocher à son support ou, le cas échéant, qui permettent à une bouture de s’enraciner.

Les vanilles sont des lianes pérennes à croissance monopodiale présentant une longue tige mince cylindrique pouvant aller jusque 35 mètres de longueur. Ces tiges sont plutôt minces et présentent de nombreuses racines adventives aériennes au niveau des nœuds.

Laissées à l’état naturel, les tiges de Vanilla planifolia peuvent couvrir 0,2 hectare. Elles sont porteuses de feuilles plus ou moins ovales charnues, alternes et glabres de couleur vert clair à vert foncé selon les espèces. Ces feuilles sont portées par un court pétiole vert clair à vert foncé.

Appareil reproducteur

Les fleurs groupées de couleur blanche, verdâtre ou jaune pâle, possèdent la structure classique d’une fleur d’orchidée. L’inflorescence, en grappe ou panicule, naît à l’aisselle des feuilles.

Les fleurs sont composées de trois pétales et de trois sépales, semblables aux pétales, portant le nom de tépales, présentant des coloris allant de blanc crème à jaune, d’un diamètre de 5 centimètres environ et laissant se répandre un parfum. Cette odeur n’a rien de comparable avec celle des gousses.

Ces fleurs sont éphémères. En effet, leur durée de vie n’est que de 12 heures en l’absence de pollinisation. Les gamètes restent actifs 48 heures (Bory, 2007).

La fleur est hermaphrodite : les deux types de gamètes sont présents sur la fleur.

Sur une même grappe, jusqu’à 100 fleurs peuvent être présentes. La moyenne est d’une vingtaine.

Les pollinisateurs, s’il en existe, sont attirés par les tissus nourriciers présents sur la face interne du labelle de la fleur (Roguenant et al 2005).

Anatomie du fruit

Ce fruit est une capsule issue de la fusion de trois carpelles. Cependant, le genre Vanilla ne présente que deux fentes de déhiscence au niveau dorsal (ou aucune déhiscence comme Vanilla tahitensis). Le fruit relargue de l’éthylène augmentant son taux de déhiscence.

La capsule est uniloculaire c’est-à-dire qu’elle possède une unique cavité centrale contenant toutes les graines.

Le fruit, plus ou moins cylindrique, mesure de 10 à 20 centimètres de long et contient des milliers de graines.

En Guadeloupe

Aujourd’hui, la filière vanille s’articule autour de deux variétés :

La vanille la plus répandue: Vanilla planifolia. Cette vanille est celle utilisée mondialement. En Guadeloupe, elle représente également la majorité de la production de vanille. Les analyses de taux de vanilline sur Vanilla planifolia tournent en moyenne autour de 2,9 % en 2019.

 

La vanille spécifique aux Amériques : Vanilla pompona. Cette vanille est connue en Guadeloupe sous le nom de vanillon. La production est très rare, même en Guadeloupe. Les gousses produites sont plus grosses et moins odorantes (taux de vanilline plus faible). Sa palette aromatique est diffère de la planifolia, avec des notes plus suaves. C’est une variété extrêmement rare et recherchée des connaisseurs, experts et gourmets.